Ailleurs
Son corps porte l’empreinte d’une pensée qui l’obsède, si présente qu’il l’a oubliée. Comme ces vieux arbres sur la pente d’une colline poussés par le vent, on dirait qu’il prend la fuite. Le buste incliné vers l’avant, immobile pourtant. Pourquoi est-il incapable d’apprécier le moment, l’endroit ? Où qu’il soit, il lui faut être ailleurs, plus loin, toujours un peu plus loin que là où il aurait pu se trouver.